AfricAvenir Windhoek: Semaine des classiques du cinema égyptien, à Windhoek, 12 - 17 août 2013
L’Egypte fut le premier pays d’Afrique et du Moyen-Orient à développer une industrie cinématographique. Des projections eurent lieu dès 1896, lorsque les travaux des frères Lumières furent presentés à Alexandrie et au Caire. Bien que sous domination étrangère, l’Egypte était la seule colonie où la production de films d’actualités et de court-métrages par la population locale était possible. Les premières traces de production remontent à 1909.
Au sein de sa série mensuelle “African Perspectives” (Perspectives africaines), AfricAvenir a déjà présenté par le passé des films egyptiens de grande qualité au public namibien, et continuera à le faire. Grâce à la riche histoire et au riche heritage cinématographique de l’Egypte, AfricAvenir, en partenariat avec l’embassade d’Egypte, le Centre du Film Egyptien et le Goethe Centre de Windhoek, a decide de dédier une semaine entière à des projections de classiques du cinema égyptien. En 2013, la semaine (que nous espérons voir devenir un événement annuel), se concentrera sur des films de la fin des années 50 au début des années 70.
Une exposition présentant les réalisateurs accompagnera la semaine du cinema egyptien.
Lundi, 12 Août 2013, 19h15, Goethe-Centre Windhoek - Film d’Ouverture
Gare Centrale, 1958
Réalisateur: Youssef Chahine, Egypte, 1958, 86 min, fiction
Gare Centrale est un drame passionné et flamboyant sur Kenaoui, un vendeur de journaux miséreux joué par Chahine, et son amour (non réciproque) pour Hanouma (Hind Rostom), vendeuse de limonade bardotesque. Emporté par son désir obsessionnel, Kenaoui kidnappe l’objet de sa passion, ce qui aura de terrible conséquences. Chahine reçu une reconnaissance internationale lorsque ce chef-d’œuvre de la sexualité, de la répression, de la folie et de la violence chez les marginalisés de la société, a été présenté au Festival du Film de Berlin, où il reçut le Golden Bear en 1958.
“Un bijoux” Samir Hachem, The Hollywood Reporter
Trailer: http://www.youtube.com/watch?v=bOJpiUZphTE
Mardi, 13 Août 2013, 19h15, Goethe-Centre Windhoek – Egyptian National Day, Revolution Day
A man in our House, 1961 (“Un homme dans notre maison”)
Réalisateur: Henry Barakat, Egypte, 1961, 93 min, fiction, avec Omar Sharif
A Man in Our House est un important message politique sur le nationalisme et le patriotisme, et glorifie la résistance égyptienne contre le colonialisme britannique. Dans le contexte de la révolte des Officiers Libres de 1952 contre le roi Farouk, Ibrahim (Omar Sharif), un courageux jeune homme, se dresse contre l’injustice du gouvernement, assassine le premier ministre, et doit se cacher chez des citoyens au soutien incertain. Sa présence met en danger toute les membres de la famille, d’autant plus qu’ils ne sont pas aussi partisans que lui. Le père doit prendre une décision difficile: jusqu’à quel point peut-il accepter le danger qui pèse sur sa famille? Mais il est tiré de sa position apolitique par son fils, sa fille, et par le sentiment maternel de sa femme pour le jeune homme. Le scénario est l’œuvre de Abdel Qoddous, un journaliste d’opposition de l’époque renommé.
Trailer: http://www.youtube.com/watch?v=oMNTxO-Ass8
Wednesday, 14. August 2013, 18h30, at the FNCC, Entrance, - N$ 20
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The screening of Between Heaven and Earth at the Goethe-Centre is cancelled. We show instead: Destiny - Directed by Youssef Chahine
| Egypt/France, 1997 | 135 min
Screening organized by AfricAvenir & supported by M-Net.
Destiny is an entertaining historical biopic of the influential 12th century philosopher Averroes and a blunt allegory condemning the politically driven fanaticism of present times. The film premiered at the 50th anniversary of the Cannes Film Festival in 1997, where Youssef Chahine received a Lifetime Achievement Award. The story is set in the 12th century in Arab-ruled Andalusia, where famed philosopher Averroes is appointed Grand Judge by the caliph and his liberal court judgements are not liked by everybody. The caliph's political rivals, centred around the leader of a fanatic Islamic sect, force the caliph to send Averroes into exile and burn all his books. Thanks to his students, Averroes books and ideas survive. "Ideas have wings. No one can stop their flight." Averroës/Ibn Rushd/ ابن رشد, 1126-1198
Jeudi, 15 Août 2013, 19h15, Goethe-Centre Windhoek
La Momie, 1969
Réalisateur: Chadi Abdel Salam, Egypte, 1969, 100 min, fiction
Reconnu comme l’un des meilleurs films égyptiens jamais réalisés, La Momie est le film égyptien d’art et historique le plus important. Basé sur une histoire vraie, et inspiré par la célèbre découverte des tombeaux cachés des momies royales dans la Vallée des Rois, le film est centre sur la quête d’identité d’un jeune égyptien. Prenant place en 1881, à la veille du colonialisme britannique, le film met en scène un clan égyptien qui vole des tombeaux secrets près du village de Quran et vend les objets sur le marché noir. Après un conflit au sein du clan, les jeunes membres vont voir la police, et aide les Service des Antiquités à trouver les tombeaux.
Vendredi, 16 Août 2013, 19h15, Goethe-Centre Windhoek
Chased by the Dogs/The thief and the dogs, 1962 (“Chassé par les Chiens”)
Réalisateur: Kamal El Sheikh, Egypte, 1962, 130 min, fiction
Après 4 années de prison, le jeune cambrioleur Said Mahran est libéré, et cherche à se venger de ceux qui l’ont trahi. Sa femme et son meilleur acolyte, qui ont conspiré pour le jeter aux mains de la police, sont maintenant mariés et l’empêchent de voir sa fille.
Cette heureuse combinaison de film noir et commentaire social, sur un ex-escroc condamné à la vengeance, mène à un final spectaculaire. Le réalisateur El Sheikh et le cinématographe Kamal Karim utilisent avec soin un éclairage et une gamme de techniques caméra pour créer une atmosphère merveilleusement sombre. Réalisé un peu plus d’une décennie après la révolution égyptienne de 1952, The Thief and the Dogs présente un monde qui défie les jugements moraux – après tout, les principaux protagonistes sont un cambrioleur et une prostituée.
Ce film est basé sur le roman The Thief and the Dogs, par le prix Nobel Naguib Mahfouz, qui fut lui-même inspiré par la vie du célèbre cambrioleur égyptien Mahmoud Amin Soliman.
Film: http://www.youtube.com/watch?v=HyjisifoFGo
Samedi, 17 Août 2013, 19h00, Goethe-Centre Windhoek, Film de Fermeture
M Empire, 1972
Réalisateur: Hussein Kamal, Egypte, 1972, 113 min, fiction
Basé sur le livre de Ihsan Abdel Quddous’, et adapté en scénario par le prix Nobel Naguib Mahfouz, M Empire est l’un des films égyptiens les plus aimés. Il peut sembler n’être qu’un drame familial agréable en surface, mais il est en fait un appel politique au libéralisme et à la démocratie, sous l’ère Sadat. Le film commence avec la jeune Mona essayant de convaincre ses parents de son droit de choisir l’homme qu’elle mariera. Il se termine avec les enfants souhaitant manifester pour leurs droits démocratiques.
Le film donne des indications sur la forme idéale que la société égyptienne devrait, et pourrait prendre. La famille représente le pays et souligne le rôle crucial d’éducateur multitâche du leader (la mère dans ce cas). Sans elle, la famille tomberait en morceaux, et elle est la seule à se rendre compte des capacités et besoins de ses enfants. De plus, son pouvoir peut s’étendre au-delà de la maison. ‘Empire M’ plaide pour une vision pro-démocratique de la société egyptienne.
Film: http://www.youtube.com/watch?v=Y1QCbqmFAkM
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