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RE/VISIONS: Perspectives Africaines d'Art Contemporain

Dans le cadre de la série d'évènements RE/VISIONS - Perspectives Africaines d'Art Contemporain, AfricAvenir présente les oeuvres de jeunes artistes de différents pays d'Afrique dans leurs contextes socio-politiques.

Motivation

La série présentera non seulement des films africains actuels. Le projet se terminera en décembre par une exposition d’art vidéos d’artistes de différents pays africains, qui sera présenté en étroite coopération avec DAK’ART – Biennale pour l’art moderne africain et inaugurée par la curatrice Dr. Youmna Fall (DAK’ART).

Le programme sera complété par des manifestations qui permettront au public berlinois de se familiariser à la diversité de la création culturelle et aux formes d’expression artistique de l’Afrique. Ces manifestations seront ainsi composées d’une performance de danse contemporaine, la lecture scénique d’une pièce de théâtre, un concert ainsi qu'une performance de poésie.

La sélection des artistes et des oeuvres d'art résulte de la qualité artistique et a été certifié par la curatrice Dr. Youma Fall (vidéos) et le curateur Julien Enoka Ayemba (film).

La diversité des œuvres et des thèmes transmet une image nuancée de l’Afrique et des réalités sociales, politiques et économiques des différents pays. Aussi, la diversité artistique et la varièté des manifestations offriront un accès aux personnes de tout âge et niveau.

Le titre de la série est une invitation au public de regarder de plus près, de s’initier et se pencher sur les idées, visions et imaginations des artistes présentés et de remettre en question ses propres positions et préjugés.

RE/VISIONS: Film Series

Seit Anfang der 1950er Jahre tragen Afrikanische Filmautor/innen regelmäßig wichtige Werke zur Weltfilmgeschichte bei, die international, vor allem auf Festivals, Anerkennung finden. Leider führt die im Norden immer noch gängige Kategorisierung dieser Filme als „Afrikanische Filme“ bis heute dazu, dass sie in Filmenzyklopädien nur selten zu finden und damit nur einem begrenzten Personenkreis bekannt sind. Dabei hat sich die akademische Diskussion längst von dieser problematischen Einordnung distanziert. Denn wie die soziale, politische, wirtschaftliche und kulturelle Geschichte und Gegenwart des afrikanischen Kontinents beinhaltet auch der Begriff “afrikanischer Film“ eine große Diversität.

Was die afrikanischen Filme heute besonders auszeichnet, ist die Art und Weise wie sie als transkontinentales Kommunikationsmittel angewendet und verstanden werden können. Die Filme schaffen nicht nur Bezüge zu den Realitäten des afrikanischen Kontinents, sondern vermitteln auch Kontakt und Dialog mit dem Rest der Welt. Durch die Suche nach geeigneten Filmsprachen verlieren einige Binaritäten wie Nord/Süd dabei ihre Bedeutung und lassen die Filme für sich selbst sprechen.

Die Filmreihe RE/VISIONEN: Zeitgenössische Kunstperspektiven aus Afrika zeigt aktuelle und meist in Deutschland unbekannte Filme von jungen, innovativen und auch etablierten Filmemacher/innen, die ihre Werke beim diesjährigen panafrikanischen Filmfestival FESPACO präsentierten.

Die ausgewählten Regisseur/innen setzten sich kritisch mit den aktuellen politischen, wirtschaftlichen und kulturellen Transformationsprozessen in verschiedenen afrikanischen Ländern auseinander. Um ein weltweites Publikum zu erreichen, wenden sie unterschiedliche ästhetische und künstlerische Kommunikationsformen an. Mit dieser Auswahl wird die Aufmerksamkeit auf innovative Wege und kreative Visionen im zeitgenössischen afrikanischen Filmschaffen gelenkt.

Exposition d'art-vidéo "La porte étroite?" à Kunstraum Kreuzberg à Berlin du 4-17.12.2009

Entre le 4-17 décember 2009 AfricAvenir en coopération officielle avec DAK'ART - Biennale de l'Art Africain Contemporain et du Kunstraum Kreuzberg présente l'exposition "La porte étroite?", sous la direction de Dr. Youma Fall. "La porte étroite?" montre 5 travaux d'artistes-vidéo d'Afrique Centrale et d'Afrique de l'Ouest et est accompagnée d'un riche programme éducatif et culturel. |+| Téléchargez le Flyer (pdf)

Vendredi, 4.12.2009, 19 h
Kunstraum Kreuzberg/Bethanien – Projektraum 1
Mariannenplatz 2, 10997 Berlin
U-Bhf Kottbusser Tor
Lun-Ven 14-19 Uhr, Sam+Dim 12-19 h (et pendant les évènements)
Entrée libre

Introduction par la curatrice Dr. Youma Fall

« Il n’y a pas d’art africain, mais une manifestation du génie humain qui, à la suite des circonstances, s’est exprimée et développée en Afrique » affirmait Jean Laude il y a quarante ans, en réponse à une conception dévalorisante de l’art de l’Afrique.

Aujourd’hui encore, la création artistique contemporaine africaine n’est que partiellement reconnue et n’a qu’une présence peu significative dans le paysage artistique international.  La globalisation artistique et l’ouverture de la création artistique contemporaine aux différentes cultures du monde restent une illusion. 

Différentes stratégies sont, cependant, initiées par les milieux culturels pour favoriser la reconnaissance et la promotion de la création africaine.

Ces stratégies opèrent, tout d’abord, au plan local, en favorisant l’émergence d’une création en phase avec l’évolution de l’art. Elles prennent aussi une dimension internationale qui vise une large diffusion de la création africaine notamment à travers l’organisation d’événements spécifiques et de plates-formes internationales de rencontres entre créateurs et professionnels du monde de l’art.

« La porte étroite ? » s’inscrit dans cette perspective. Par delà les thèmes abordés, le sens et l’intérêt de cette exposition résident, dans sa contribution à témoigner du dynamisme croissant de la création contemporaine africaine.

A travers “Vie-sa”, ”UE”, “NEWS NOW”, “Gariibu” et “Europe Your Hope », Achillekà, Soly Cissé, Nu-Barreto, Saïdou Dicko et Mara explorent le monde de la vidéo dans toute sa diversité et abordent sous différentes perspectives la problématique de la liberté de création en Afrique et les conditions de circulation de l’artiste africain et de son art.

Dr. Youma Fall

Soly Cissé - "EU"

Soly Cissé est né en 1969 à Dakar où il vit et travaille. Il est diplômé de l’Ecole des arts de Dakar. Artiste multimédias, Soly Cissé utilise différents types de matériaux et exploite une variété de supports dans sa création. Il est à l’aise aussi bien dans la peinture que dans la vidéo. Ses œuvres sont exposées depuis plus d’une décennie en Afrique et dans le reste du monde. Elles ont habité de prestigieuses galeries et musées notamment, la Hayward Gallery, le centre Pompidou dans le cadre de l’exposition Africa remix, le Musée Dapper à Paris… Soly Cissé a, également, marqué de sa présence diverses biennales : Dak’art, la Havanne, Sao Paulo. Soly est lauréat du prix spécial du jury aux jeux de la Francophonie à Ottawa en 2001, du prix de la ville de Dakar de Dak’art 2006. Ses œuvres ont également fait l’objet d’une rétrospective en 2008 pour marquer les 10 ans de présence de Soly Cissé sur la scène internationale de l’art contemporain. Une monographie de l’artiste a été éditée à cet effet. Artiste engagé, Soly Cissé s’inspire de l’actualité et n’hésite pas à prendre position dans son art. La vidéo UE (7 mn), aborde de façon très imagée, avec des slogans engagés la problématique de la circulation des artistes et de leurs œuvres entre l’Afrique et l’Union Européenne. L’actualité liée à l’émigration choisie y est abordée avec pertinence et de façon ironique afin de rendre cette vidéo accessible à un public amateur tout comme professionnel. La vidéo met en scène un cercle d’étoiles qui accueille en son sein chaque jour un peu plus d’étrangers et qui un beau jour décide de sélectionner de façon rigoureuse selon ses propres besoins ses invités.

Nu Barreto - "News Now"

Nu-Barreto est Bissau guinéen. Il vit et  travaille à Torcy en France. Il a suivi des cours à l’Ecole de photographie au 4AEP à Paris, avant d’intégrer l’Ecole Nationale des Métiers d'Image - Gobelins Paris. Peintre, photographe et vidéaste, Nu-Berreto a pris part à de nombreuses expositions : Museu nacional de beaux arts à Rio de janeiro au Brasil, Biennale de Dakar 2006, Afrique Europe –rêves croisés (Atelier des Tanneurs) à Bruxelles 2006, Trans-aide /Draveil à Sandaré en France, Centre culturel des rencontres de Neumϋnster (CCRN) au Luxembourg, Lusovideografia – Oi Futuro à Rio de Janeiro, Musée de la cité des sciences de la Villette “Quand l’Afrique s’éveillera” à Paris. Nu-Barreto a également illustré des contes et livres notamment  La princesse, les cauris et le baobab de Massamba Gueye, la couverture du livre "Cabaz di Amor" de Carlos Vieira. Chroniqueur de son époque, Nu-Barreto s’empare de l’actualité afin d’analyser et de comprendre les sociétés contemporaines. Dans « NEWS NOW », vidéo de 14 mn 25s l’artiste aborde la problématique du traitement et de la consommation de l’information donnée par les médias. La vidéo  met en scène la chaine de télévision WTO (World Television Obligatoire) qui présente en toute légalité, une actualité chargée de controverses. Les thèmes abordés renferment de graves déformations aussi bien dans les contenus que dans la chronologie. Ces déformations et dérapages posent le problème de la consommation sans réserve de l’information. NEWS NOW aborde entre autres des thèmes relatifs à Obama, aux présidences africaines…

Saïdou Dicko: "Gariibu"

Né en 1979 à Déou au Burkina Faso, Saïdou Dicko vit et travaille à Paris. Autodidacte qui se cherchait dans la peinture, Dicko fera la découverte de l’ombre à travers la magie de l’image. Ce fut pour l’artiste la révélation d’une passion, d’une vocation. Fasciné par l’image, le glissement se fera tout naturellement entre la photographie et la vidéo. Révélation du Dak’art Off 2006, Dicko participe depuis cette date à de nombreuses expositions en Afrique et dans le reste du monde notamment  à Saint-Domingue lors du premier festival ACP (groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique), ARTMADRID 2007,  « 7es Rencontres de la Photographie de Bamako », la sélection officielle de Dak’art 2008, « Spot on…Dak’art 2008» à IFA galerie à Berlin, « Africa Now » à Washington au siège de la Banque Mondiale. Ce parcours est jalonné de distinctions. Dicko a été primé par la fondation Jean-Paul Blachère en 2006, puis par l’Agence de la francophonie à Bamako 2007. Il a reçu en outre  à Dakar 2008 le prix de la fondation Thamgidi et le prix Off du public offert par l’Union Européenne. Ses photographies on fait l’objet d’une monographie éditée par Africalia. L’installation vidéo « Gariibu» de 3 mn15s (mendiant en Fulfulde, une des langues parlée en Afrique de l’Ouest, la langue maternelle de l’artiste) explore le délicat monde des talibés. Les petits mendiants qui sont à la merci du marabout avec la complicité des autorités politiques comme pour dire que la problématique du développement du continent n’est pas seulement liée à sa reconnaissance par l’occident. Saïdou Dicko invite les enfants à ne pas sombrer dans la délinquance et garder espoir. La musique de la vidéo est une chanson de l’artiste lui-même en Fulfulde.

Achillekà Konguem

Né en 1973 à Douala au Cameroun, KOMGUEM KAMSU Achille,  Achillekà KOMGUEM de son nom d’artiste vit et  travaille à Douala. Titulaire d’une licence en Arts Plastiques et Histoire de l’Art et d’un Master en Arts Plastiques à l’Université de Yaoundé I, Achilleka a également suivi une formation à l’Institut de Formation Artistique (IFA) de Mbalmayo. Achileka fait partie de la génération de créateurs africains qui ont une parfaite maîtrise des outils et du langage de l’art numérique. Il a pris part à de nombreuses expositions notamment la Biennale de la Photographie de Bamako 2007, Biennale de Dak’art 2006 et 2008, Spot on ... DAK'ART 2008 à Ifa Gallery Berlin, For Your Eyes Only au Danish Arts Council à Copenhague au Danemark, World One minute exhibition au Today Art Museum à Beijing en Chine, PANAF 2ème Festival Panafricain d’Alger en Algérie, Here and now à Joburg Art Fair en Afrique du Sud. L'essentielle de son travaille est une réflexion axée sur les conditions de vie et d’existence de l’homme au sein de la société. Avec ses installations et ses vidéos, Achilleka interroge le monde. Vie-sa, vidéo de 3mn, explore à travers une sémiologie des mains, l'univers chaotique des demandeurs de visa. Construite sur la base d`une performance entre deux personnes de race différente: NOIR – BLANC, cette vidéo ne présente que des mains qui se meuvent sur une table comme pour caricaturer le flux d’échanges, de tolérance et de liberté entre les hommes. Elle questionne principalement les notions de frontière, ou de barrières physiques ou idéologiques qui s`hérissent de plus en plus dans le monde.

Mara - "Europe Your Hope"

Serigne Mor NIANG dit Mara est né en 1972 à Thiès au Sénégal. Il vit et travaille à Vienne en Autriche. Diplômé de  l’Ecole des Beaux arts de Dakar, Mara a suivi une formation à l’Université d'art et de design industriel de Linz en Autriche. Il est également titulaire d’un  Master en Digital Fine Art de Académie des Beaux-arts de Vienne. En vidéo comme en design les œuvres de Mara sont exposées en Afrique et dans le reste du monde notamment à la Biennale de Dak’art 2006, Atelier des Tanneurs à Bruxelles; VCOE et Exnergasse WUK Kunsthalle à Vienne, Den Hvide Kødby / White Meat City à Copenhague au Danemark. Mara est lauréat du Prix du Président de la République du Sénégal pour les logos du Gouvernement sénégalais. Artiste polyvalent et designer de renom, Serigne Mor NIANG se distingue par sa soif de connaissance. Dans son œuvre, on sent la touche de l’intellectuel à la quête de savoir. Dans la mode comme dans la vidéo, Mara reste un artiste engagé et non dénué de sens civique et critique. Son œuvre est une poésie de l’existence. Elle traduit les émotions et sensation de l’être humain. La réalité du quotidien est sa source première d’inspiration. Par une esthétique à trois dimensions, un vocabulaire emprunté à la récupération et à l’accumulation, Mara propose au monde son analyse et son appréciation des maux qui rongent les sociétés africaines. La vidéo "Votre Europe Espoir" « Europe Your Hope » d’une durée de 23 mn 25s est particulièrement portée sur les migrations africaines vers l'Europe. Mara s’attache dans cette vidéo – collage à témoigner du calvaire de ces candidats à l’immigration pris dans la désillusion qui les éloigne de leur espoir de début.

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