AFRICA PARADIS: Et si l’immigration changeait de Camp…, une projection qui a fait jaillir des réflexions
Rapport de la projection du 24 janvier 2009 à la fondation AfricAvenir du film AFRICA PARADIS – Et si l’immigration changeait de camp, de Sylvestre Amoussou. Par Jean Ndoumbe. nAFRICA PARADIS: Et si l’immigration changeait de Camp…, une projection qui a fait jaillir des réflexions !!
Le film présente l’Afrique dans un avenir proche, une Afrique unifiée, développée et prospère. De l’autre côté, nous avons l’Europe, victime d’un désordre et d’une misère causés par des guerres, des coups d’Etat, des dictateurs farouches. C’est alors qu’un couple français, Olivier, ingénieur, et Pauline, institutrice, se rendent à l’Ambassade des Etats-Unis d’Afrique pour solliciter un visa. Mais leur dossier est insuffisant, et ils sont renvoyés. nDans leur obstination, ils obtiennent les services d’un passeur clandestin et se retrouvent enfin aux Etats-Unis d’Afrique, dans les locaux de la police, qui a détecté leur passage illicite. La vie n’est pas du tout facile dans ce pays d’accueil, certains dirigeants ici manifestent du racisme vis-à -vis de l’étranger occidental, et veulent leur mener la vie dure. Olivier s’échappe du commissariat, et est obligé de mener une vie de sans papiers pour survivre. Pauline de son côté a trouvé un job chez un député qui est plutôt pour une égalité entre les Blancs et les Noirs. nNotre histoire se termine avec Olivier qui doit être rapatrié en Europe, et Pauline qui elle a trouvé son bonheur auprès de ce député bien nanti…
Pendant le débat, l’on soulève un manque d’intensité dans la persécution des blancs, autrement dit, dans le film, les souffrances dont sont victimes les Occidentaux reflètent très peu ce qu’endurent les Noirs en Europe en ce moment-ci. nCependant, l’idée du réalisateur a été appréciée de tous. Une Afrique unie et prospère, ça peut arriver si nous le voulons, pensait-on. Avec l’appui de Barack Obama, Président des Etats-Unis d’Amérique, les Africains peuvent réaliser des exploits et atteindre des hauteurs inespérées. Mais cette idée est très vite balayée par un intervenant qui pense que les Noirs Américains devraient être exclus de cette bataille pour la cause noire, car ils ne s’identifient pas comme Africains. nLe Prince Kum’a NDUMBE III, réagissant à ces propos, a déclaré que la lutte pour l’unité de l’Afrique a commencé aux Etats-Unis, et que le Noir Americain Marcus Garvey, s’était même déclaré Président des Etats-Unis d’Afrique. Il a aussi cité Kwame N’Krumah, Nasser…parmi ceux qui voulaient l’unité de l’Afrique. Le Prince a ajouté qu’il est nécessaire que les Africains retrouvent leur mémoire afin de pouvoir avancer vers cette liberté là , il est important que les Noirs sachent d’où ils viennent, qui ils sont, et ce qu’ils ont apporté dans l’histoire du monde. nJean NDOUMBE
Chargé des projectionsn